Le cri de colère d’une mation face à l’indifférence de ses dirigeants
Kenscoff, Haïti – Dans la nuit du 14 au 15 février 2025, une tragédie d’une horreur indescriptible s’est déroulée à Kenscoff. Une mère a rejoint son enfant dans la mort, emportée par le chagrin et le désespoir. Son petit, un bébé, a été victime d’une barbarie sans nom, jeté vivant dans un brasier par des hommes armés.
Deux semaines après le massacre de Kenscoff, Eliana Thélémaque, une jeune mère et survivante de cette tragédie, a été retrouvée errante, le corps meurtri et l’esprit brisé. Sauvée in extremis des balles assassines lors des attaques survenues du 27 au 30 janvier, cette jeune femme n’a pas survécu au traumatisme de ce qu’elle a vécu. Son histoire, tragiquement emblématique de la violence qui ronge Haïti, met en lumière l’indifférence criante des dirigeants face au désespoir de leur peuple.
Le silence assourdissant des dirigeants : Une complicité tacite ?
Pendant ce temps, nos dirigeants, aveugles et sourds aux souffrances de leur peuple, continuent de s’accrocher au pouvoir, de se remplir les poches, de se moquer du sort de ceux qui les ont élus. Ils préfèrent les discours creux aux actions concrètes, les promesses non tenues aux solutions durables. Où sont-ils face à une telle tragédie ? Quel message de compassion, quel geste de solidarité ? Leur silence est assourdissant, laissant planer un sentiment d’abandon et de complicité tacite.
Le carnaval : Une fête indécente ? Une question qui dérange
Alors que le pays s’apprête à célébrer le Carnaval, une question lancinante se pose : comment danser, comment rire, comment faire la fête sur le sang de cet enfant innocent ? Comment oublier la douleur de cette mère, son cri de désespoir, son appel à la justice ? Les festivités carnavalesques, symbole de joie et de communion, ne risquent-elles pas de se transformer en une mascarade macabre, une insulte à la mémoire de ceux qui ont perdu la vie ?
L’urgence d’une prise de conscience collective : Un appel à la révolution des consciences
Il est facile de détourner le regard, de se laisser emporter par la musique et les festivités. Mais n’est-ce pas là une manière de se rendre complice de l’indifférence, de l’inaction ? Le deuil, la douleur, la colère doivent nous envahir. Nous devons nous souvenir de cet enfant, de cette mère, de toutes les victimes de la violence. Nous devons exiger justice, nous devons nous lever contre l’impunité, nous devons construire un pays où la vie est respectée. Il est temps d’une révolution des consciences, d’un sursaut collectif pour mettre fin à cette spirale de violence et d’indifférence.
Un appel à l’action : Il est temps que ça change
Nos dirigeants doivent rendre des comptes. Ils sont responsables de la situation catastrophique dans laquelle se trouve Haïti. Ils doivent être jugés pour leur inaction, leur corruption, leur mépris du peuple. Il est temps que ça change. Il est temps que nous prenions notre destin en main. Il est temps que nous construisions un pays où tous les enfants peuvent grandir en sécurité, où toutes les mères peuvent vivre dans la dignité, où tous les citoyens peuvent espérer un avenir meilleur. Le sang des innocents ne doit pas couler en vain.