Alors que le FMI projette une stabilisation des prix pour les économies développées, certaines nations comme le Venezuela et le Soudan font face à une inflation qui dépasse l’entendement, avec des conséquences désastreuses pour leurs populations.
Le fossé se creuse : Une crise d’hyperinflation en 2025
Les dernières projections du Fonds Monétaire International (FMI) pour 2025 dressent un tableau d’une économie mondiale de plus en plus polarisée. D’un côté, une poignée de nations riches, pour qui l’inflation semble être un problème gérable. De l’autre, un ensemble de pays en développement et en crise, qui devront faire face à une hyperinflation vertigineuse. Le Venezuela, avec une inflation projetée à 180 %, le Soudan à 100 % et le Zimbabwe à 92,2 %, sont les exemples les plus frappants de ce phénomène.
Dans ces régions, l’argent perd de sa valeur plus vite qu’il n’est dépensé, anéantissant l’épargne et rendant l’accès aux biens de première nécessité de plus en plus difficile. Les monnaies locales sont souvent abandonnées au profit du dollar américain, et les transactions se font de plus en plus au troc, ou au marché noir. Le quotidien de millions de personnes est rendu insoutenable, et les perspectives d’avenir semblent de plus en plus sombres.
Retour à la normale pour les économies du G7 et la zone euro
Pendant ce temps, les économies des pays les plus riches respirent un peu. Les projections du FMI pour 2025 estiment que les États-Unis, la zone euro et les nations du G7 connaîtront une inflation qui devrait avoisiner les 4 % cette année. Si ce taux reste supérieur à la cible de 2 % visée par les banques centrales, il marque néanmoins une nette décélération par rapport aux pics observés ces dernières années.
Les politiques monétaires de ces pays semblent porter leurs fruits, et on peut s’attendre à un retour progressif vers l’objectif de 2 % d’ici 2027. Cette tendance permet aux ménages et aux entreprises de retrouver une certaine stabilité et de planifier leurs dépenses avec plus de certitude. L’économie mondiale se retrouve ainsi scindée en deux, entre un monde où l’argent perd son pouvoir d’achat à une vitesse vertigineuse, et un autre où les institutions financières réussissent, tant bien que mal, à maîtriser la spirale inflationniste.