ULCC : Un changement qui sème le doute sur la volonté de lutter contre la corruption
Le Conseil présidentiel de transition (CPT) s’apprête à prendre une décision lourde de conséquences : le remplacement du Directeur Général de l’Unité de Lutte Contre la Corruption (ULCC), Hans L. Joseph. Alors que l’institution venait de retrouver une crédibilité et une dynamique, cette décision soulève de graves interrogations sur la réelle volonté de nos dirigeants de combattre la corruption.
Un signal alarmant
Le moment choisi pour ce changement est particulièrement préoccupant. Hans L. Joseph a insufflé une nouvelle dynamique à l’ULCC, incitant les hauts fonctionnaires de l’État à se soumettre à la déclaration de patrimoine, un acte essentiel pour la transparence et la lutte contre l’enrichissement illicite. De plus, il y a à peine six jours, le DG présentait les membres du Comité d’élaboration de la nouvelle Stratégie nationale de lutte contre la corruption, en présence de la Représentante Spéciale du SG et Cheffe du BINUH, Marie Isabel SALVADOR. Ce changement brutal envoie un signal désastreux, tant au niveau national qu’international.
Quelle est la véritable position de nos dirigeants ?
Cette décision du CPT soulève de légitimes interrogations. Nos dirigeants sont-ils réellement engagés dans la lutte contre la corruption, ou cèdent-ils à des pressions occultes ? Le remplacement d’un DG qui a fait ses preuves ne risque-t-il pas de compromettre les efforts entrepris et de décourager les acteurs de la lutte contre la corruption ?
Des volontés qui s’effritent ?
La lutte contre la corruption est un combat de longue haleine qui exige une volonté politique sans faille. Le remplacement de Hans L. Joseph, alors qu’il était en pleine action, laisse planer le doute sur la constance de cet engagement. Cette décision risque de renforcer le sentiment d’impunité et de décourager les citoyens qui aspirent à un État plus transparent et plus juste.
Un appel à la transparence
Le CPT doit impérativement clarifier les raisons de ce changement. La transparence est essentielle pour restaurer la confiance des citoyens et pour démontrer que la lutte contre la corruption n’est pas un vain mot. Il est impératif que le prochain DG de l’ULCC poursuive les efforts entrepris par son prédécesseur et renforce l’indépendance de l’institution.
La décision du CPT concernant l’ULCC est un test crucial pour la crédibilité de nos dirigeants. La lutte contre la corruption est un enjeu majeur pour l’avenir de notre pays. Il est impératif que nos dirigeants envoient un signal fort et sans équivoque de leur engagement à éradiquer ce fléau.