Entre défis académiques et quête d’avenir, la jeunesse haïtienne maintient le cap
À travers tout le pays, les candidats au baccalauréat NS4 ont entamé leur deuxième journée d’épreuves dans un climat mêlant pression académique, détermination et rêves d’un avenir meilleur. Cette journée marque une étape décisive pour les élèves qui aspirent à poursuivre leurs études ou à entrer dans le monde professionnel.
Une participation nationale impressionnante
Pour cette session 2025, un total de 109 712 candidats sont officiellement inscrits sur tout le territoire national. Les départements de l’Ouest (incluant Port-au-Prince), de l’Artibonite, et du Nord se distinguent par le plus grand nombre d’élèves. Avec 45 008 candidats dans l’Ouest, 13 015 dans l’Artibonite, et 12 371 dans le Nord, ces trois régions regroupent à elles seules plus de 64 % des participants, soulignant leur rôle central dans le système éducatif haïtien.
Des épreuves à forts coefficients selon les séries
Ce mardi, les matières étaient réparties de manière stratégique pour évaluer les connaissances des futurs bacheliers. Les candidats ont exprimé leur concentration et leur fatigue face à l’intensité des épreuves, surtout dans les séries SVT (Sciences de la Vie et de la Terre) et SES (Sciences Économiques et Sociales) où les coefficients élevés rendent la journée particulièrement exigeante. La pression est palpable alors que chaque point compte pour l’obtention de ce diplôme crucial.
Des tensions autour de la transparence
Malgré les assurances du Ministère de l’Éducation Nationale et de la Formation Professionnelle (MENFP) et du Bureau National des Examens d’État (BUNEXE), la journée n’a pas été exempte de controverses. Des soupçons de fuite de sujets via des plateformes numériques continuent de circuler, alimentant une inquiétude palpable dans certains centres d’examen.
À Hinche, Léogâne et Saint-Marc, des surveillants ont été contraints de renforcer les mesures disciplinaires pour maintenir l’équité entre les candidats, attestant des efforts constants pour garantir l’intégrité de l’examen.
La voix de la jeunesse haïtienne : “Notre bac, c’est notre voix”
Le témoignage d’une élève de Saint-Marc résonne avec force : “Les matières sont difficiles, mais nous sommes prêts à construire un autre avenir. Ce bac, c’est notre voix.” Cette déclaration poignante reflète la volonté inébranlable de la jeunesse haïtienne de transformer son destin, malgré les nombreux obstacles rencontrés.
Une jeunesse déterminée à marquer son époque
Au-delà de la réussite scolaire, cette deuxième journée d’examen symbolise la résilience et l’ambition d’une génération qui refuse de renoncer. En pleine recomposition sociale et politique, ces jeunes montrent qu’ils sont prêts à contribuer activement à la reconstruction du pays, avec l’éducation comme levier fondamental. Ils aspirent non seulement à obtenir un diplôme, mais aussi à marquer leur époque et à bâtir un avenir meilleur pour Haïti.