En Haïti, où la population endure des conditions de vie de plus en plus précaires, l’attitude des dirigeants ne fait qu’aggraver le sentiment d’abandon. Le conseil des ministres, prévu pour ce jeudi, est une fois de plus dans l’impasse, illustrant un mépris flagrant pour les besoins urgents de la nation.
Une réunion préparatoire, prévue mercredi pour établir l’agenda du conseil, n’a pas eu lieu en raison de l’absence de quorum. Seulement trois conseillers présidents étaient présents, tandis que d’autres, tels que Leslie Voltaire, Edgard Leblanc fils, Fritz Alphonse Jean et Laurent Saint-Cyr, étaient absents. Cette situation a laissé deux candidats au poste de directeur général des douanes attendre toute la journée à la Villa d’accueil, pour finalement repartir bredouilles.
Ce comportement irresponsable met en évidence une tendance alarmante : les dirigeants semblent prioriser leurs intérêts personnels au détriment du bien-être collectif. Pendant que la population lutte pour survivre face à une insécurité croissante, une inflation galopante et un accès limité aux services de base, ceux qui détiennent le pouvoir se livrent à des querelles internes et des jeux politiques stériles.
Les conseillers présents ont exprimé leur frustration face à cette paralysie administrative. Selon des sources, certains conseillers s’opposent à la tenue du conseil cette semaine, préférant qu’il soit reporté à mercredi prochain. Pendant ce temps, aucune invitation officielle n’a été lancée pour convoquer le conseil des ministres.
Cette inertie au sein du gouvernement est un affront direct à la population haïtienne. Elle reflète une méchanceté institutionnalisée, où l’indifférence des dirigeants face aux souffrances du peuple devient la norme. Alors que les citoyens attendent des solutions concrètes et des actions décisives, les dirigeants semblent englués dans des priorités égoïstes et une incapacité chronique à agir.
Il est impératif que les responsables politiques prennent conscience de l’urgence de la situation et agissent en conséquence. L’histoire jugera sévèrement ceux qui, par leur inaction et leur insensibilité, auront contribué à aggraver les souffrances d’un peuple déjà éprouvé.