Téhéran boycotte le tirage au sort après le refus de visas américains, la FIFA face à une crise politique
WASHINGTON – Le Mondial 2026 connaît sa première crise diplomatique. L’Iran boycotte le tirage au sort du 5 décembre à Washington après le refus de visas américains pour son président de fédération Mehdi Taj et plusieurs responsables.
La situation est paradoxale : l’entraîneur national a obtenu son visa, mais pas les dirigeants. « Cette mesure n’a rien à voir avec le sport », a dénoncé la fédération iranienne. Mehdi Taj a qualifié la décision de « purement politique ».
Le symbole est fort. L’Iran, qualifié et dans le chapeau 2, boude une cérémonie organisée par les États-Unis, pays hôte principal du Mondial 2026.
« Washington envoie un message clair à Téhéran, même sur la scène footballistique », analyse Marie Dubois, spécialiste des relations internationales sportives.
La FIFA est dans l’embarras. L’instance doit préserver son événement phare tout en évitant de s’immiscer dans un différend géopolitique. « Un précédent dangereux », selon un diplomate européen.
La crise pourrait s’étendre. La participation même de l’Iran au Mondial 2026 est désormais incertaine si les tensions persistent. La FIFA devra trancher : garantir l’universalité du sport ou subir sa politisation croissante.